Gaston Seillier
L’histoire de la maison
C’est un matin de 1928 que l’unité de transformation Gaston Seillier ouvrit ses portes rue Lavocat dans Capécure, la zone industrielle de Boulogne-sur-Mer, connue par certains sous le nom de la ville du hareng-roi. Pour qui n’en a jamais croqué, ce poisson populaire est réputé pour la tendreté laiteuse de sa chair fermentée.
Madame Gaston, Suzanne Seillier pour les intimes, est devenue un personnage emblématique du succès entrepreneurial dans la transformation des produits de la mer à Boulogne-sur-Mer. Son commerce fut l’un des 110 établissements de salaison à tenir bon lors du temps du marché gris de la seconde guerre mondiale, tandis que les ventes officielles s’effondraient à Boulogne-sur-Mer et grimpaient en flèche à Gravelines (ville côtière située au-dessus de Calais).
Après la libération vint le temps de la reconstruction de la Côte d’Opale, et, allant de pair, l’agrandissement de l’édifice de salaison afin de se conformer aux normes et de perdurer dans un système économique aussi compétitif qu’exigent. Tant et si bien que l’entreprise se dota d’un deuxième étage en 1957 : c’est la seule dans son domaine de ce temps-là. L’ingénieur boulonnais Varlet équipa Madame Gaston de machines rotatives à saler qui contribuèrent à son maintien parmi les 72 établissements de salage-saurissage. Vingt ans plus tard, alors qu’une interdiction de pêche avait sévi dans le commerce maritime, l’activité de Gaston Seillier continua d’animer les matinées de Capécure à l’instar de 34 autres unités de transformation.
Ainsi subsista le parfum âcre de la salaison traditionnelle dans les armoires à fumée appelées Corresses.
Suzanne Gaston Seillier est morte en 1994. Décorée du Mérite maritime, la Voix du Nord lui consacra un hommage posthume.
Son savoir-faire perdure sur la zone portuaire de Boulogne-sur-mer.
Le savoir faire & les valeurs
Nous fumons aujourd’hui du Hareng, de l’églefin (appelé Haddock une fois fumé), du Saumon et du Maquereau dans nos ateliers. Sur le port de Boulogne-sur-Mer, nos artisans préparent, salent et fument le poisson avec soin, en conservant les gestes et le savoir-faire du siècle dernier.
Nous apportons le plus grand soin au choix de notre matière première qui est le gage de la grande qualité de nos produits. Nos poissons sont choisis suffisamment gros et épais pour qu’ils conservent leur moelleux après le fumage, dans le respect des critères d’une pêcherie durable.